- Vous croyez peut-être que j’ai les moyens de payer des gadgets à mes enfants ? Regardez l’état de ma maison ! répliqua sèchement la pauvre femme.
- Pourtant, nous savons que votre enfant en a une très jolie, ajouta le papa. »
Et Lorie raconta ce qui lui était arrivé ainsi que sa discussion avec sa fille.
« Nous sommes peut-être pauvres mais nous ne sommes pas des voleurs ! se défendit la mère des deux accusés. Anaïs, Donovan, descendez s’il vous plaît, j’ai une question à vous poser. Anaïs, tu n’as pas de corde à sauter n’est-ce pas ?
- Mais si maman, Donovan m’en a offert une mercredi soir, expliqua Anaïs.
- Ah bon, et avec quel argent l’as-tu achetée, Donovan ? »


Celui-ci suait à grosses gouttes. Il pâlit puis fondit en larmes. « On n’ a jamais de cadeau à notre anniversaire, alors j’ai voulu faire plaisir à Anaïs. Elle adore les cordes à sauter mais on n’a jamais assez d’argent pour ces choses là. Aussi, quand j’ai vu la fillette avec sa magnifique corde, sans réfléchir, j’ai décidé de la lui prendre. Je me suis bien dit que ça ne se faisait pas mais c’était pour ma sœur et une corde à sauter ce n’est pas un gros vol.
- Ce n’est peut-être pas un gros vol mais ça ne se fait pas, on ne t’a pas élevé pas comme ça ! dit sa mère d’un ton sec. Maintenant, tu vas rendre la corde à la petite fille.
- Je vous demande pardon, je promets de ne plus recommencer, s’excusa piteusement l’adolescent.
- Que cela te serve de leçon mon garçon, intervint le papa de Lorie. Si tu ne veux pas finir en maison de redressement ou en prison, tâche de tenir ta promesse.
- Oui, monsieur, assura le collégien.
- J’ai une idée, déclara soudainement Lorie. Je vais offrir à Anaïs mon ancienne corde à sauter. Et puis, à l’école, elle pourra jouer avec moi !
- Merci, tu es trop gentille, reprit la maman. Mes enfants ne le méritent pas.»


C’est ainsi que, depuis ce jour, Lorie et Anaïs devinrent amies et que les parents de Lorie décidèrent de venir en aide à ceux d’Anaïs.


corde à sauter