Ce matin, je vous propose de jouer avec les 3 petits cochons. C'est la dernière étape de la décomposition du nombre 3. 

Avant de jouer vous pouvez réaliser de nouveaux cochons en modelage (je l'explique sur la vidéo).

 

Le jeu : (cf pièce jointe) vous cachez des cochons dans une boîte opaque (l'enfant garde les yeux fermés). Les autres cochons restent visibles à l'extérieur. L'enfant doit trouver combien sont cachés à l'intérieur. 

Ensuite, il faut valider la réponse en s'aidant des ses doigts et en reproduisant la situation avec les marottes.

 

Pour certains enfants cette étape est très difficile, elle sera reprise l'année prochaine.

 

Les enfants pourront aussi découvrir une nouvelle histoire : 1, 2, 3 petits chats qui savaient compter jusqu'à 3  et continuer à apprendre la comptine : Les bisous.

 

https://www.youtube.com/watch?v=fpaKZ0Y6Tms

 

https://www.youtube.com/watch?v=OB7AdjscsTg

 

Jeudi et vendredi, j'organiserai des classes virtuelles. Nous nous entraînerons à réciter la comptine et nous jouerons avec les nombres comme vous l'avez fait lundi et mardi. Je vous remercie de m'indiquer les horaires le plus faciles pour vous.

 

 

Bonne journée

 

 

 

Coin des parents : Pour comprendre l'importance de stabiliser la compréhension des 3 premiers nombres

 

Interview de Rémi Brissiaud, chercheur en mathématiques  dans un extrait du café pédagogique

"En PS, privilégier la compréhension des 3 premiers nombres"

"Concernant la PS, l'idéal serait que chacun des enfants quitte ce niveau en ayant compris les 3 premiers nombres. Il ne s'agit pas d'un objectif au rabais parce que tout observateur informé d'une classe de CP en début d'année, 3 ans après la PS, peut s'apercevoir que quelques enfants ne savent pas imaginer  mentalement ce qui reste lorsqu'on retire 1 objet à une collection de 3, ils ne maîtrisent pas le domaine numérique des 3 premiers nombres.

Quelle est la rationalité d'une telle limite à 3 ? C'est le domaine de ce qu'on appelle le « subitizing », phénomène souvent mal compris. En particulier, les pédagogues disent fréquemment que les enfants auraient la capacité de « voir » les 3 premiers nombres alors que les 3 premiers nombres n'offrent évidemment pas les mêmes possibilités de traitement perceptivo-cognitif qu'un objet ou une couleur qui, eux, se « voient » effectivement. Concernant le nombre, l'emploi du verbe « voir » ne convient pas, mieux vaut parler de « concevoir » et, mieux encore, de « conceptualiser ». En effet, les nombres se découvrent à travers la construction des relations qu'ils entretiennent entre eux (3 chaises, c'est 2 chaises et encore 1 ; c'est 1 chaise, 1 autre chaise et encore 1 autre) et nos sens ne nous donnent évidemment pas un accès direct à de telles relations : un travail cognitif s'impose qui est bien plus élaboré que lorsqu'il s'agit de « voir » une chaise, un chat... ou la couleur jaune pour les reconnaître.

En revanche, la découverte du nombre 3 se trouve considérablement facilitée du fait que, jusqu'à 3 unités (le sens de ce mot va être précisé), l'homme a la possibilité de les traiter en un seul focus de l'attention. Face à 3 cubes, par exemple, les concevoir comme 1, 1 et encore 1 se trouve facilité du fait qu'un seul focus de l'attention suffit pour les prendre tous en compte."