L'éloquence politique : oui au déconfinement !

Description de cette image, également commentée ci-après

Lieu de réunion du Sénat (Palais du Luxembourg)

 

Objet d'étude : 

La littérature d’idées et la presse du XIXème au XXIème siècle

Texte support :

Discours du sénateur Claude Malhuret (4 mai 2020)

Objectifs :

- Savoir repérer le plan d'un texte (introduction, développement, conclusion)

- Savoir repérer l'argumentaire d'un discours (thème, thèse, arguments, exemples)

- Distinguer les différents types d'arguments : argument d'autorité, argument logique, argument ad hominem, argument du nombre

- Savoir résumer un texte

- Apprendre à réfléchir, argumenter, prouver, trouver des arguments illustrés d'exemples, utiliser les figures de rhétorique.

 

« Il faut rouvrir les portes malgré les bosses sur la route » : discours de Claude Malhuret, sénateur (4 mai 2020)*

 

Monsieur le Président,

Monsieur le Premier Ministre,

Mes chers collègues,

Déconfiner ou ne pas déconfiner, telle est la question. Je suis fasciné de découvrir que nous avons autant d’experts pour y répondre sur toutes nos chaînes de télévision.

Les grands experts, très assurés. Les petits experts, qui manquent d’expérience sur Zoom et dont on ne voit que le nez, le menton et les lunettes en gros plan. Les soi-disant experts qui répètent ce qu’ils ont entendu une heure avant sur une autre chaîne ou à la radio. Et enfin les faux experts qui lancent des craques en espérant faire le buzz.

A force de tous les regarder, j’ai découvert un théorème, que je vous propose : plus il y a d’experts, moins on comprend.

Heureusement, il reste les politiques. J’ai suivi le débat à l’Assemblée Nationale mercredi dernier, Monsieur le Premier Ministre. Il y a là-bas des virtuoses du coronavirus. Ils vous ont expliqué ce qu’il fallait faire hier, ce qu’il n’aurait pas fallu faire, ce qu’il faut faire aujourd’hui et ce qu’il faudra faire demain. Je revois encore le Professeur Mélenchon, de la Faculté de médecine de La Havane, pointer sur vous un doigt vengeur et vous lancer d’une voix de stentor : « Il y aura un deuxième pic de l’épidémie, et vous le savez ! ». Impressionnant. J’étais au bord du retweet. Devant tant de recommandations de spécialistes, je n’ose pas vous proposer les miennes, moi qui ne suis qu’un simple médecin épidémiologiste.

Je voudrais juste me borner à quelques réflexions sur certaines idées qui me paraissent fausses.

La plus absurde, c’est que le libéralisme est la cause de la pandémie. Dans ce pays où beaucoup préfèrent Robespierre à Tocqueville, où l’on préférera toujours se tromper avec Sartre qu’avoir raison avec Aron, c’est toujours le libéralisme qui porte le chapeau. Même les plus ignares des antimondialistes, des populistes et des complotistes devraient pourtant savoir, puisque même Google le dit, que Périclès, mort de la peste en 429 avant J.C. ou Saint Louis mort du même mal en 1270, n’avaient jamais ne serait-ce qu’entendu les mots de capitalisme ou de libéralisme. Le Covid n’est pas une maladie de la mondialisation, c’est une maladie tout court. Napoléon disait : « l’histoire est une suite de mensonges sur lesquels on s’est mis d’accord », aujourd’hui il dirait : « l’histoire est une suite de mensonges qui ont le plus de like ».

Il fallait trouver le responsable du complot. Au Moyen Age, c’était la colère divine, les sorcières ou les juifs. Aujourd’hui c’est la mondialisation.

La vérité est l’exact contraire. La grande nouveauté c’est que c’est la science qui est aujourd’hui mondialisée. Jamais dans l’histoire on n’a donné une réponse aussi rapide à une nouvelle maladie. Le génome du virus séquencé en une semaine. Les premiers tests produits un mois plus tard. Les essais cliniques de traitement et de vaccins déjà par centaines. A ceux qui s’impatientent il faut rappeler que les épidémies d’avant faisaient cent fois plus de morts, qu’il a fallu des milliers d’années avant que Pasteur en 1885 ne découvre le vaccin contre la rage et que Yersin n’isole le bacille de la peste. Et que c’est grâce à la démocratie libérale et à ses progrès scientifiques qu’elles ont été vaincues comme celle-ci le sera demain.

Deuxième idée qui traîne, celle des prophètes qui nous expliquent que demain rien ne sera comme avant. Mais dès qu’on les écoute on s’aperçoit que leur monde futur est celui qu’ils prêchaient avant. L’avenir radieux avec les lunettes du passé. Ils annoncent des révolutions, mais on s’aperçoit qu’ils profitent de la crise pour recycler leurs idéologies archi-décédées : mort du capitalisme, haine de la technique, décroissance, éloge du populisme, retour des frontières, nationalisme. Ils courent les télévisions pour annoncer l’avènement d’un monde nouveau, mais leur besace ne contient que la poussière du prêt à penser qu’ils ressassent depuis des décennies.

La réalité c’est que personne n’a jamais vu demain. C’est à nous de préparer l’avenir et il sera sans doute différent. Mais ce qui est certain, c’est qu’il ne ressemblera sûrement pas à un remake des thèses de Karl Marx, de Maurras ou de Malthus.

Troisième ineptie : les régimes autoritaires seraient les grands gagnants de cette pandémie car les plus efficaces. C’est le contraire qui est vrai. La cause de la maladie est le virus. La cause du drame est le régime chinois qui a caché la vérité pendant un mois. C’est pour cela qu’il y a aujourd’hui 25 000 morts en France et des centaines de milliers dans le monde.

Les seuls pays qui s’en sont bien sortis sont les quatre démocraties asiatiques, Taïwan, Hong Kong, Singapour et la Corée du Sud, qui bénéficiaient d’expériences antérieures. J’espère que personne ne va me dire : « Et la Chine ?». La Chine qui annonce 4500 morts sans avoir jamais expliqué à quoi servaient les 50 000 urnes funéraires livrées en urgence, de nuit, dans la seule ville de Wuhan. La Chine dont on ne connaîtra le nombre de morts qu’un jour lointain, comme on n’a connu les 40 millions de morts du grand bond en avant que 30 ans plus tard, à la mort de Mao.

Quant aux populistes en Occident, Trump qui restera comme le Président du « Make the virus great again », Bolsonaro qui laisse s’infecter sans protection les habitants de ses bidonvilles, et Johnson, sauvé de peu de ses propres théories sur l’immunité et dont le pays détient désormais la palme européenne des victimes.

Je préfère l’exemple de l’Allemagne démocratique. C’est bien sûr un peu irritant, ces Allemands qui savent toujours où sont rangées les affaires. Mais attention. D’abord l’Allemagne nous suit de dix jours dans l’épidémie et ses chiffres montent. Ensuite les résultats allemands sont hélas beaucoup plus proches de ceux du reste de l’Europe que de l’Asie. C’est bien chez les démocraties d’Asie du Sud qu’il nous faudra chercher les exemples si nous voulons réussir le déconfinement et en tout cas pas chez les dictateurs.

Vous vous apprêtez, Monsieur le Premier Ministre, à prendre la plus grande décision de cette crise. Parce que le déconfinement sera beaucoup plus difficile que le confinement.

Vous serez tenté de le faire très prudemment. D’abord parce que dans nos régimes libéraux, qui s’attachent à rendre impossibles leurs propres décisions, les épées de Damoclès politiques, juridiques et médiatiques vous menaceront à la moindre erreur. Les sycophantes ont déjà ouvert leurs dossiers.

Mais votre Rubicon est là et vous n’avez d’autre choix que de le franchir sans trembler. Jusqu’à ce jour, entre laisser mourir des hommes et tuer l’économie, nous n’avons pas hésité et nous avons choisi le confinement. Le 11 mai, en ouvrant les rues, les maisons, les entreprises et les administrations, ne laissons personne dire que nous ferions le choix inverse, celui de l’économie contre les hommes. Au contraire. Poursuivre le confinement ou déconfiner trop timidement ferait aujourd’hui beaucoup plus de victimes. D’abord les victimes, bien plus nombreuses qu’on ne le croit, d’autres pathologies qui depuis deux mois ne se soignent plus. Ensuite parce qu’une crise économique, et celle qui vient sera l’une des pires, fait bien plus de victimes que le virus, même si le fait de ne pas pouvoir les chiffrer permettra à tous ceux qui n’ont rien compris à l’économie et qui ne l’aiment pas – ils sont nombreux en France – de vous accuser de préférer les profits à la santé de nos concitoyens.

Il faut ouvrir les portes et le faire sans hésiter. Et cela veut dire faire confiance aux français. Ils ont montré, personne ne l’aurait parié, qu’ils étaient capables aussi bien que des Coréens ou des Allemands, de respecter un confinement drastique. Ils ont compris les gestes, la prudence et la distanciation. Ils ont aussi compris les risques, et c’est d’ailleurs pour cela que s’ils souhaitent le déconfinement, ils le redoutent en même temps.

Il y aura des bosses sur la route, Monsieur le Premier Ministre, mais il faut prendre la route. Richelieu disait : « Il ne faut pas tout craindre, mais il faut tout préparer ». C’est la tâche qui vous attend aujourd’hui. C’est la tâche qui nous attend tous.

* Discours publié avec la (très) aimable autorisation de Claude Malhuret, sénateur de l'Allier, médecin et homme politique, fondateur du site doctissimo et ancien président de Médecins sans frontières.

 

 A. Questions

1) Résumez ce discours en une phrase : quels en sont le thème et la thèse ?

2) A qui s'adresse le locuteur ? Relevez des apostrophes. Dans quel contexte politique ?

3) Quelles sont les idées principales développées dans ce discours ? Retrouvez le plan : introduction, développement et conclusion.

4) Expliquez les mots ou expressions suivantes : "sycophantes", "épée de Damoclès", "voix de stentor", "franchir le Rubicon". A quel domaine sont empruntés ces mots ou expressions ? Qu'apportent ces références au discours ?

5) Recopiez au moins 5 figures de style différentes : une anaphore, un parallélisme de construction, une antithèse, une antiphrase, une hyperbole par exemple.

6) Recopiez un argument d'autorité, un argument ad hominem, un argument du nombre et un argument logique. N'hésitez pas à relire cette page pour répondre à cette question :

https://www.lelivrescolaire.fr/page/9064906

7) Recopiez au moins trois exemples utilisés par le Sénateur.

8) A quel(s) registre(s) ce discours appartient-il ? Justifiez votre réponse. 

B. Vers le résumé ou la contraction de texte

1) Lisez ce document :

Méthodedurésumé.pdf

2) Résumez ce discours. Votre résumé devra compter entre 200 et 300 mots.

C. Une réponse à Claude Malhuret ?

Vous n'êtes pas d'accord et vous avez des arguments à opposer à Claude Malhuret ? Vous pouvez, si vous le souhaitez, lui adresser une réponse, puis vous enregistrer en procédant de la façon suivante :

1) Allez sur le site :

https://vocaroo.com/

2) Appuyez sur le micro, parlez puis éteignez le micro.

3) Sauvegardez votre enregistrement ("save and share")

4) Un lien (Exemple : https://vocaroo etc.) va apparaître : copiez le lien (icône à droite)

5) Vous n'avez plus qu'à me communiquer ce lien par mail ou par Pronote (fonction "coller").

Vous pouvez aussi réagir par écrit.

D. Des réactions d'élèves :

1) Mail d'Ella :

Monsieur le sénateur,

Il est incontestable que les pandémies font partie de l'histoire, mais le développement et le traitement de cette crise posent question. Le capitalisme moderne n'est sûrement pas étranger à ce phénomène.

Aujourd'hui, notre société n'accepte plus la prise de risques, 370 247 personnes sont mortes du coronavirus. Un chiffre qui va malheureusement continuer d'augmenter et qui justifie la mise en place des mesures sanitaires que nous connaissons et qui mettent à mal l'économie mondiale.

Cette pandémie n'est pourtant, et de loin, pas la plus récente ou dévastatrice de l'histoire, la “grippe de Hong Kong” qui dura de 1968 à 1970 tua 1 million de personnes, dont 31 000 en France. Elle est passée inaperçue dans les médias de l'époque. Plus récemment, la grippe A (H1N1) de 2009 tua 284 500 personnes dans le monde, mais le retentissement fut beaucoup plus fort. Malgré tout, aucune mesure sanitaire prise n'a provoqué de crise économique ni de privation de libertés des citoyens.

Pour rappel, cela fait plus d'une décennie que les personnels hospitaliers tirent la sonnette d'alarme sur leurs conditions de travail, avec des urgences saturées, des sous-effectifs ou encore des déserts médicaux. Malheureusement, la santé n'a pas été une priorité des divers gouvernements successifs. Pendant cette pandémie, nos soignants manquaient de masques, de gels hydroalcooliques, de blouses, de respirateurs afin d'affronter le virus, soigner nos malades et se protéger.

Ce sur quoi il faut revenir : après la crise du H1N1 des mesures sanitaires sont prises avec près d'1 milliard et demi de masques en stock (650 millions de masques FFP2, 850 millions de masques chirurgicaux, c'est le plus gros stock mondial pour un pays). En 2012, François Hollande s'installe à l'Elysée et Marisol Touraine est nommée ministre de la santé, un an plus tard, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale change de doctrine pour la protection des travailleurs et décide que la constitution de stocks de masques de protection des personnels de santé est à la charge des employeurs. L'abandon du stock de sécurité s'est poursuivi au fil des années, de par son utilisation et son non-renouvellement. Comment ne pas imaginer que ce sont pour des raisons financières que cette décision a été prise ! La perte de sens est manifeste ! Comment s'approvisionner si le pays majoritairement producteur est le principal fournisseur ! Le capitalisme favorise les échanges mais cloisonne les esprits, nos esprits monsieur le sénateur ! Pire, la compétition pour se procurer des masques fut mondiale. Au plus fort de la crise, la Chine vendit au plus offrant, il y a même eu des avions pleins de masques à destination de la France qui ont été détournés par les Américains, ceux-ci monnayant ces masques avec du cash en étant prêts à payer le double du prix.

 

Il reste l'unique question M. le Sénateur qui est de votre responsabilité d'élu politique de la nation, comment garantirez-vous à nos chers concitoyens que l'état mettra au premier rang de ses préoccupations la santé des Français avant des considérations purement économiques et comptables ?

En vous remerciant par avance de votre lecture, je vous prie d’agréer, Monsieur le Sénateur, l’expression de mes salutations distinguées,

Ella

2) Réponse de Marin :

Bonjour, Monsieur le Sénateur.

J’ai pris soin de lire votre discours, mais je souhaitais vous apporter mon avis ou mon désaccord sur certains points.

Certes,  nous pouvons comme vous dites, retrouver un grand nombre d'experts de tous les domaines concernés, mais cette présence peut s'expliquer par un besoin d'information de la population française, sur différentes chaînes de télévisions, radios, etc. Mais est-ce critiquable ? Je ne pense pas, car en effet certaines chaînes veulent avoir l'information les premières, et la diffuser le plus vite possible pour la meilleure audience. Logique : plus il y a d'audience,  plus il y a d'argent, mais ce qui est critiquable, c'est que la véracité des informations données par tous ces experts n'est pas toujours vérifiée, et ainsi ces experts CONSULTANTS, peuvent très souvent diffuser des nouvelles erronées.

Vous semblez si bien parler de la gestion de cette crise, souvent critiquée, que ce soit par les politiques, certains médecins, mais aussi une partie de la population. Mais ces gestions de crise dépendent du gouvernement de chaque pays ; en France, on a confiné trop tard ; l’Angleterre a voulu ne pas confiner, ni imposer de restriction, tout comme les États Unis, mais les Anglais, eux, ont vite fait marche arrière contrairement aux États-Unis, qui à présent culminent à plus de 100000, soit quasiment 1/3 des morts à l’échelle mondiale.

Alors oui, par le passé nous avons combattu des crises sanitaires sans grande avancée scientifique, et comme vous le dites nous pourrons triompher de celle-ci. Mais remettons cela à l’échelle mondiale : certains pays vaincront sans doute cette épidémie, mais d’autres pays par leur mentalité seront des freins à cette remise en place d’une économie convenable, et d’une vie retrouvée.

Vous parlez ensuite des pays européens, mais pouvons-nous vraiment comparer les résultats ? La date du début de l’épidémie, le nombre de contaminés, les capacités d’accueil des services de soins varient : par exemple,  la population des États-Unis s’élève à 328.2 millions, si on divise par le nombre de cas qui est de 1 758 422 cas, on obtient seulement 0.5 % de la population américaine, alors qu’en France, avec 67.1 millions d’habitants et 149 071 cas, on obtient 0.2 % de la population française. Les chiffres parlent, mais pourtant pour nous Français,  1.7 millions de cas, c’est énorme mais pourtant par rapport à la population américaine, ce n’est même pas 1 % de sa population. Alors non on ne peut pas selon moi comparer les chiffres des pays.

Selon moi,  de nombreuses informations sur cette crise sont inexactes, et cela n’est de loin pas normal. La façon de comparer les différents pays, ou même régions doit être réfléchie et non utilisée de manière brute sans aucune réflexion comme le font beaucoup.

Merci d’avoir pris le temps de lire ma réponse,

Marin

3) Réaction de Robin

Le discours de Claude Malhuret parle principalement du covid-19, du confinement et du déconfinement . Il avertit, instruit, accuse. Le sénateur dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, il utilise beaucoup d'exemples faisant référence à la mythologie, l'ancien temps...

Il essaie de nous faire comprendre que ce que nous vivons aujourd'hui, à savoir qu'une grande partie de la population mondiale est confinée. Qui aurait pu croire il y a un an qu'un virus sorti de nulle part ferait beaucoup de morts et obligerait la population à rester chez elle ?

 Dans son discours, il guide et avertit le premier ministre des bon choix à prendre contre l'épidémie. Il dit accuse la Chine d'avoir caché le virus pendant plus d'un mois . Il donne l'impression de tout connaitre, d'avoir réponse à tout, il est imposant. Son discours est très réfléchi et intelligent. Il arrive à convaincre.

4) Message de Léane

Monsieur le Sénateur,

Je viens de prendre connaissance de votre discours et des idées qui y sont développées. Néanmoins, selon moi, la pandémie est et fera toujours partie de notre quotidien. L'histoire de France sera impactée par cette maladie et se rappellera longtemps ses conséquences. Le capitalisme a modélisé le traitement de la crise par des décisions gouvernementales qui étaient ridicules face à la situation d'urgence réelle, la création d'un hôpital militaire dans l'Est par exemple. De plus, la mise en place d'un confinement brusque le 16 Mars 2020 a engendré l'arrêt des entreprises, ce qui a provoqué une catastrophe économique.

La France, pays développé, n'a pas su accueillir tous les patients malades en raison des hôpitaux surchargés à cause de la suppression des lits durant les années passées. Cela a entraîné un tri sélectif des patients.

La France avait commandé des masques en Chine qui ne sont jamais arrivés, ce qui a causé un manque de moyens. Les hôpitaux ont subi l'insuffisance de personnel médical et le manque de matériel tels que les masques, les gels, les gants, les appareils respirateurs et les sur-blouses pour faire face à la pandémie.

Les Français n'ont pas pu avoir de gels et des masques en temps voulu en raison de décisions passées.

En 2010 après la grippe H1N1, le nombre de masques a élevé ce qui a provoqué en 2015 la décision de François Hollande de fermer des usines en raison des faibles revenus que cela rapportaient à l'État. Le problème qui n'a pas été pris en compte est la nécessité de ces produits, ce n'est qu'aujourd'hui que l'on s'en aperçoit.

Cela est dû au capitalisme, donc il est avéré être une conséquence du traitement de la crise.

 

Cordialement,

Léane

5) Mail de Lisa

 

Monsieur le sénateur, je vous écris cette lettre suite à la lecture de votre discours sur la crise sanitaire. J’ai trouvé de grandes qualités à celui-ci mais je dois vous avouer que certains passages m’ont laissé perplexe. J’aimerais donc vous en parler dans cette lettre.

 

Tout d’abord, j’aimerais revenir sur le fait que on ne puisse pas tirer le même bilan de cette crise en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne ou encore en Angleterre car nous n’avons pas le même nombre de cas et surtout nous ne gérons pas cette crise de la même manière. Par exemple, en Allemagne, il y a des restrictions mais il n’y a pas eu de confinement, alors que en France ou en Italie c’était la quarantaine. Nous ne pouvons donc pas comparer tous ces pays ensemble vis à vis de leur façon de réagir face à la crise.

Egalement les régimes que vous avez cités ne sont pas tous des démocraties : par exemple, Singapour est certes une démocratie mais c’est une démocratie autoritaire et Taiwan n’en est pas une.

De plus je pense que cette crise peut être une conséquence du capitalisme avec par exemple l’aaire des masques ou encore la farine, les pâtes… On retrouve aussi notre société capitaliste par le fait qu’il faut rapidement trouver des remèdes à cette crise qui amène plusieurs experts plus ou moins expérimentés à donner tout un tas de solutions qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Pour conclure, j’ai trouvé votre discours intéressant mais avec quelques détails qui m’ont dérangée notamment le fait de comparer les pays ensemble. Je vous remercie de m’avoir lu et j’espère que vous prendrez note de ma lettre.

 

CORDIALEMENT,

Lisa

6) Alice et Laure réfutent quelques arguments… .

 

-« La cause du drame est le régime chinois qui a caché la vérité pendant 1 mois » : certes si le régime chinois avait prévenu plus tôt, il  y aurait peut-être eu moins de morts, mais quand le gouvernement a appris qu’il y avait un virus, il s’est empressé de mettre en place des protections. Il a seulement rassuré la population sur cette « petite » grippe. Une fois que le nombre d’infectés a atteint un nombre critique, il a fallu plus de deux mois pour obtenir des masques et autres protections.

-« C’est bien chez les démocraties d’Asie du Sud qu’il nous faudra chercher les exemples si nous voulons réussir le déconfinement et en tout cas pas chez les dictateurs ».  On ne peut pas dire que les régimes d’Asie du Sud sont des réelles démocraties. Le régime chinois, état socialiste de démocratie démocratique populaire : quand un régime est autoritaire, répressif et violent envers ses opposants, peut-on vraiment le qualifier de démocratie ? Quand au gouvernement cambodgien, il est dirigé depuis 33 ans par le même homme qui, ayant peur de ne pas être réélu, n’a pas hésité à bâillonner les voix critiques venues de l’opposition ainsi que la presse.

 

                                                                                                          Alice et Laure

7) Lettre d'Adrien

Monsieur le Sénateur,

Aujourd’hui, comme nous le savons tous, la question du déconfinement est au centre de tous les intérêts et de tous les débats.

Mais avant cela, j’aimerais revenir à quelques rectifications que je me suis permis de faire concernant votre discours sur la question du déconfinement, M. Le Sénateur.

Tout d’abord, la mondialisation. Vous avez réfuté l’idée que la mondialisation était la cause de la pandémie. Je suis d’accord. Elle permet des performances phénoménales dans la science et la médecine. Elle nous permet aussi, d’obtenir peut-être, bientôt un vaccin contre la pandémie de cette décennie, le COVID-19. C’est remarquable. Je tiens d’ailleurs à adresser mes singulières salutations et à dire merci à tout ceux qui ont permis que le confinement se passe dans les meilleurs conditions, à ceux qui ce sont engagés dans la lutte contre le coronavirus. Les avancées technologiques et scientifiques sont indéniables mais, parce qu’il y a toujours un « mais », la mondialisation a aussi aggravé la situation. C’est contre notre gré, mais c’est vrai. Les nouvelles technologies, les nombreuses chaînes d’informations, qui ressassent sans arrêt la même chose mais aussi se contredisent entres elles et entre les experts, perturbent les gens qui ne savent plus quoi penser et finissent par ne plus appliquer les gestes barrières. Les politiques restent fiables mais attention tout de même à certains, qui comme d’autres, se croient experts alors qu’ils ne savent rien sur les bons gestes à adopter ou sur les évènements à venir : Mélenchon par exemple. Aujourd’hui le niveau de vie croissant fait voyager plus de monde. Cela aggrave la situation. Mais à cela, nous n’y pouvons rien : c’est la logique des choses.

De plus, les pays que vous avez cités comme les grands gagnants de l’épidémie tels que la Corée du Sud, Singapour, ou Hong-Kong ne sont pas des démocraties. Seul Taïwan en est une. Ils sont toutefois les pays qui ont le mieux su surmonter l’épidémie de notre temps. Cela laisse à penser que l’on ne peut que prendre exemple sur ces pays pour faire mieux la prochaine fois.

Cependant, un pays européen se détache de la France, l’Espagne, l’Italie et les autres : l’Allemagne. En effet, même si son nombre de morts reste largement supérieur à celui des républiques asiatiques, l’Allemagne a su nettement mieux surmonter cette crise que nous par exemple. Alors arrêtons de mettre tout le monde dans le même panier. Chaque cas est différent.

La France, quant à elle, ne peut que s’améliorer. Par exemple, si le nombre de masques avait été plus conséquent avant la crise, peut-être n’en serions-nous pas arrivés là. Mais cela coûtait cher de stocker. Toujours l’argent, l’argent avant les Français.

 

Pour terminer, j’aimerais juste dire que nous sommes loin d’être parfaits et que nous ne pouvons qu’apprendre de nos erreurs qui ont coûté la vie à presque 30 000 personnes, et avancer de l’avant. Mais, on peut peut-être éviter de continuer dans nos erreurs : en organisant un déconfinement plus progressif. En effet, l’économie s’écroule, mais je ne pense pas nécessaire par exemple, la réouverture des écoles maternelles, primaires, 6éme et 5éme avant les autres. Surtout que les plus petits sont les moins attentifs, dans leur jeunesse, aux consignes. Ce qui m’étonne, c’est que en quelques semaines seulement, tout reprend comme si de rien n’était. Je voudrais terminer en disant que je souhaite le déconfinement, mais beaucoup plus progressif.

En espérant ne pas vous avoir ennuyé, je vous prie d’agréer, Monsieur le Sénateur, l’expression de mes salutations distinguées.

Adrien