La pauvre histoire de Sali

par Thomas Verrier

 

« Tu sais  ma petite ,tu en as bien de la chance, à ton âge j’étais en mer ».

« Wouaa !! tu en avais de la chance à 8 ans ».

« Oh non … 8ans … et demi …

J’étais mal vêtu avec des affaires déchirées , loin des miens ,mais j’étais fort et j’ai survécu.

Tiens regarde cette peinture j’avais 7 ans :

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Bon revenons

Quand des hommes blancs sont venus, ils m’ont pris des mains de ma famille , j’ai pleuré j’ai même griffé le blanc , mais j’ai vite regretté ils m’ont mis des menottes et me voilà, à traîner car tout ce fer était lourd j’avais le visage défiguré par le malheur, puis le voyage d’Afrique de Kabrouze jusqu’en Amérique se passa dans conditions épouvantables. Au début   on mangeait bien ,mais à la fin on mangeait du pain avec des vers ».

-BEURK ! ça devait être visqueux .

-Tu l’as dit ,après , dès mon arrivée près d’Houston ,on nous a fait travailler , moi et  Cari mon voisin de Kabrouze ,on balayait ce qui ne servait à rien dans les champs de canne , après vers 17 ans je les cassais, puis en 1848 vers mes 52 ans nos voisins se sont révoltés, après tout le monde s'est révolté et c’est à ce moment là que j’ai été libre. »

-C’est triste

-et encore il y en a qui en sont morts

-Holala .HO mon pauvre Sali


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